8. Bernadette dite "Burnie"
Battue à mort avec une barre de fer
Lundi 15 janvier à Martigues (Bouches-du-Rhône), Bernadette dite "Burnie" (54 ans) a été battue à mort, avec une barre de fer, par son compagnon Dominique S. (58 ans) dans leur salon. Celui serait décédé de coups de couteau infligés par sa compagne selon le procureur de la République. L'enquête s'oriente selon lui vers "une dispute conjugale" qui aurait mal tourné. "Pour un motif et dans des circonstances qui restent à déterminer, la femme se serait emparée du couteau pour porter plusieurs coups à son compagnon. Celui-ci, avant de succomber à ses blessures, aurait saisi la barre de fer pour porter de multiples coups à la tête de sa compagne." Une autopsie des corps a été ordonnée.
Sur quoi la Justice se base-t-elle pour privilégier cette hypothèse ?
Contrairement à la version misogyne du procureur, nous penchons davantage pour une version féministe et basée sur les statistiques des homicides conjugaux: Monsieur aurait menacé Madame avec une barre de fer et Madame se serait défendue avec un couteau.
Pour rappel, les corps ont été découverts dans le salon de leur appartement. Qui a une barre de fer sous la main dans son salon ? Les coups de couteau ont-ils été infligés par Madame ou sont-ils auto-infligés par Monsieur pour se suicider après avoir tué Madame ?
L'extinction de l'action judiciaire, avec la mort des 2 protagonistes, sera-t-elle l'opportunité pour ne pas poursuivre les investigations ? Dans tous les cas, ils seront tous 2 comptés dans le rapport de la DAV en tant que "morts violentes au sein du couple".
Opposées à cette vision machiste et patriarcale, qui va à l'encontre des statistiques et de la réalité des #féminicides conjugaux que nous analysons depuis 8 ans, nous retiendrons donc que Madame a été victime d'une féminicide par compagnon et pour Monsieur, nous comptabiliserons un homicide par compagne en probable légitime défense.